La rouillée

Publié le par Fu Hao

Sur le mode de l'écriture automatique.

 

L'aube pointe son doigt
la cime rosit
ma langue à l'orée des mots
boule nervurée
le navire tend ses amarres
en vain
obstrue ma gorge
il n'est nul départ
la rouille mastique les couleurs
à fendre le cœur
les chaînes crissent au chant du loup
l'aile d'un mauvais présage
Les fenêtres du port en tremblent encore
le vieux marin une pipe d'écume
à la lèvre bleue 
froisse l'ombre de sa blancheur méditative
- Des mots trop ordonnés - grommelle-t-il
L'imaginaire est clos.

Publié dans Rêve les Mots

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
L’imaginaire n’est clos que pour le vieux marin, pas pour l’auteur de ces très beaux mots. Parmi eux j’en aime beaucoup dont « la rouille mastique les couleurs », « froisse l’ombre de sa blancheur<br /> méditative ». C’est un très beau texte qui me transporte dans un lieu qui me fascine et qui me manque terriblement ici au cœur de la Lorraine : dans un port. @mitié de Metz, Marc. Bonne soirée.
Répondre
F
<br /> <br /> Bonjour Marc,<br /> Merci pour ces mots d'encouragement.  J'ai moins de peine à poursuivre l'effort...<br /> Cordialement,<br /> <br /> <br /> <br />